Le trouble de la personnalité borderline
La notion de trouble borderline selon différentes approches
Dans la majorité des cas, le borderline affecte la femme et la méconnaissance de ce trouble peut mener à la séparation et donc au divorce car, le profil borderline est un profil difficile à vivre.
Selon la psychologie occidentale et musulmane, ce sont des personnes qui ont une hyperémotivité, qui peuvent passer de l’idéalisation à la diabolisation en une fraction de seconde lorsque leur amour propre est touché, et donc à la moindre contrariété, ils vont entrer dans une colère intense.
Selon la psychologie musulmane, le mécanisme est différent de la psychologie occidentale qui, elle, va avoir tendance à prescrire des médicaments (antidépresseurs, neuroleptiques…) au borderline du fait qu’elle ne peut pas expliquer le mécanisme ni le comprendre.
Nous allons expliquer ce trouble par un traumatisme dans l’enfance et par l’absorption du qarin de l’autre au moment de la contrariété, alors que cette notion ne s’explique pas dans la psychologie occidentale puisqu’elle ne prend pas en compte le monde invisible.
Au moment où la personne est piquée, elle est susceptible d’absorber le qarin et elle est capable d’incarner le démon de l’autre dans son animosité à l’égard de la personne qui l’a contrarié. Elle peut aimer comme elle peut détester d’un dégoût puissant étant donné qu’elle constitue un excellent réceptacle du démon.
Le terme borderline, dans la psychologie occidentale, désigne en français l’état limite, l’état limite entre une organisation névrotique et une organisation psychotique.
Les névroses sont des troubles psychiatriques comme l’angoisse, la dépression ou autres, avec une certaine conscience de la réalité, tandis que pour les psychoses, il y a une forme de déconnexion par rapport à la réalité et donc, le borderline se trouve à équidistance entre une organisation névrotique et une organisation psychotique.
Généralement, on définit un borderline par le fait qu’il a une crainte liée à la perte d’un objet susceptible de déstabiliser, en l’occurrence dans l’affection, ils ont un manque d’affection intense et une angoisse de perdre ce qui les stabilise et c’est pourquoi, des conséquences de cette angoisse là, ils vont anticiper et mettre à l’épreuve leur entourage, ce sont des provocateurs.
Le mécanisme du borderline selon la psychologie musulmane
Selon la psychologie musulmane, le borderline souffre d’une siamoiserie démoniaque circonstancielle, c’est à dire que l’âme est collée au démon.
Il y a eu un traumatisme postnatal, à la différence du siamois démoniaque « constant » qui a eu un traumatisme prénatal, par exemple, il a un parent pervers narcissique ou sorcier. Lorsque son égo est piqué, il va devenir siamois démoniaque des conséquences du traumatisme lié à l’enfance, et il va absorber le qarin de l’autre.
Le qarin, c’est le diable qui accompagne chaque être humain et qui souhaite sa perte, et donc lorsque le borderline est piqué dans son amour propre, il va incarner le démon de l’autre dans sa haine à son égard et c’est pourquoi, on les reconnaît à leur colère et leur provocation.
La notion de profil de base
On naît tous avec un profil de base, mais avec les efforts spirituels, on peut tendre vers le meilleur.
Le borderline tend vers deux profils, la double facette qui joue sur deux personnalités mais qui cache son mauvais côté et le bipolaire qui passe d’un état à un autre sans se cacher, qui reste sincère dans son profil et qui ne cherche pas à nuire contrairement à la double facette qui est hypocrite.
Un borderline peut être très dévoué, sincère et engagé de manière passionnelle dans un projet ou vis à vis d’une personne, par contre, au moment où ils subissent une contrariété, ils peuvent passer d’un profil agréable à un profil très sombre.
Les différents types de borderline
Il existe différents types de borderline :
Le borderline passif, ce sont des personnes qui vont incarner le démon de l’autre uniquement lorsqu’elles seront piquées dans leur amour propre.
Le borderline actif, ce sont des personnes qui vont chercher à provoquer car, ce sont des personnes malades qui cherchent à transmettre leur maladie pour s’en libérer, puisqu’en provoquant l’autre, elles le mettent en colère et se libèrent de leur mal.
On reconnaît le borderline au fait qu’il est un développeur négatif de par le fait qu’il est sous pression interne, il cherche à provoquer l’autre jusqu’à ce qu’il craque et qu’il se libère de cette pression, cela dit, cela engendre une dégringolade spirituelle.
A force, il fait ressortir le plus mauvais de ceux qu’il côtoie et qu’il pousse à bout, il développe une négativité intense chez l’autre et c’est par la conviction du borderline qui pense que l’autre est mauvais qu’il finit par croire qu’il l’est réellement.
Le borderline implosif, c’est une personne qui n’exprime pas l’image qu’il a de l’autre au moment où il le contrarie, il a des colères cachées qu’il intériorise. Elle va générer en l’autre des migraines du fait de sa colère cachée, de la dépression du fait qu’il ne sait pas d’où vient sa souffrance (relations toxiques), et parfois même, un internement psychiatrique.
On peut reconnaître un homme borderline du fait qu’il est infréquentable parce qu’il cherche les embrouilles et il se crée une bulle dans laquelle il ne faut absolument pas rentrer.
Ils sont tellement intenses dans leur émotivité qu’ils vont rentrer dans un débat dans lequel c’est eux qui vont établir les normes, et tout ceux qui seront absorbés dans cette bulle vont finir par être pris en animosité, subir de l’agressivité du borderline et devenir agressif à leur tour.
Leur conviction est tellement forte qu’on finit par être absorbé dans leur bulle, mais il ne faut pas y rentrer car c’est à ce moment qu’il est difficile de ne pas réagir à la provocation du borderline. Ils savent qu’ils ont des lourdeurs relationnelles et quand ils trouvent un ami qui est patient vis à vis d’eux, ils l’aiment d’un amour fou.
D’ailleurs, lorsque le borderline se sécurise dans un environnement stable, qu’il est bien entouré, il est agréable à vivre. Par contre, lorsque l’on s’écarte d’eux ou qu’on leur renvoie l’image de leur déséquilibre, alors le côté négatif des symptômes liés au profil va se déclencher.
La difficulté, pour le borderline, de faire une thérapie
Le borderline a des côtés positifs, comme cités précédemment, il est sincère et dévoué mais il peut être aussi très ingrat.
L’image qu’on lui porte joue énormément sur sa personnalité, étant donné que si on n’a une image négative de lui, il peut s’autodétruire et avoir des tendances suicidaires, c’est vital qu’on ai une bonne image de lui, puisqu’il a un profil réfléchissant.
Si on a une mauvaise image d’eux, ils risquent de s’engouffrer et de ne plus avoir de stimulants dans la vie et c’est pourquoi on se heurte à une impasse, on ne peut pas faire de thérapie avec eux, puisqu’elle impose de mettre sur table les failles et les laideurs de la personne.
C’est par la belle image qu’ils peuvent continuer à être ce qu’ils sont et c’est difficile de leur dire quels sont leurs défauts.
Les remèdes au trouble borderline
Cet handicap comportemental peut se guérir par l’acceptation de l’handicap, on peut faire disparaître les symptômes de manière circonstancielle en agissant à l’endroit des éléments susceptibles de faire déclencher les symptômes mais, on ne peut pas guérir la maladie en elle-même.
En créant le décor susceptible de canaliser la négativité du borderline, on peut faire disparaître la maladie qui existera toujours en puissance chez la personne possédant l’handicap.
On appelle cela un traitement symptomatique, car il existe des maladies environnementales, des maladies du système qui nécessitent une remédiation à l’endroit du décor par la production d’un système qui empêche le développement de certaines maladies mentales.
De la même manière, pour pouvoir remédier au trouble de la personnalité borderline, il faut associer ce trouble au profil complémentaire, donc agir à l’endroit de l’environnement pour pouvoir lui permettre de canaliser sa négativité, de sorte de faire disparaître les symptômes négatifs.
Le danger de côtoyer un borderline sans connaître son profil
La méconnaissance d’un trouble de personnalité peut conduire à une relation toxique puisque le borderline peut être soit un bourreau soit une victime.
S’il tombe sur une personne « trop gentille », il risque de la consumer en véhiculant son mal être par la provocation et du fait qu’elle renonce à réagir mais, s’il tombe sur une personne colérique, il risque d’être une victime (violences dues au fait qu’il provoque l’autre).
Dans le deuxième cas, la personne risque d’être pointée du doigt du fait des violences qu’elle fait subir au borderline et devenir foncièrement mauvaise des conséquences de la provocation qu’elle subit du borderline. Ces personnes, qui sont très biens lorsqu’elles ne sont pas associées à un borderline, vont subir un faussement de portrait, car lorsqu’on ne connaît pas le trouble du borderline, on peut se tromper en considérant la victime comme un bourreau.
Pour conclure, soit on explose et on se met en colère, soit on abdique et on se dévirilise, et la solution c’est la distanciation, s’écarter de la personne borderline afin de ne pas user les sentiments et l’espoir d’un avenir avec le borderline.
La notion de prince charmant islamique
Le prince charmant islamique est celui qui va patienter vis à vis d’une personne troublée dans la personnalité, étant donné que le borderline est dur à vivre, il va voir le côté positif et lutter par amour pour Allah puis, pour la personne afin de la canaliser.
C’est cette personne rare qui est prête à faire le sacrifice de porter cette lourdeur, prendre son mal en patience pour canaliser cette personne, qui sans lui est vouée à sombrer dans une vie d’instabilité et de souffrance.
Le borderline, qui ne trouve pas un cadre à même de lui donner de l’affection, souffre énormément, et c’est pourquoi, il a besoin d’une personne qui est consciente de son trouble et qui sait que comme il est susceptible d’absorber son qarin lorsqu’il est contrariée alors cette personne va redoubler d’efforts pour ne pas arriver à le contrarier.
Le borderline sera pour l’autre, le miroir de son propre degré spirituel, car s’il est impeccable alors le borderline sera impeccable et s’il dérape (en provoquant une contrariété) alors le borderline dérapera aussi et va puiser son énergie dans son manquement et dans ses failles.
Il sera un thermomètre de sa spiritualité car, la négativité du borderline sera consécutif à ses propres manquements et donc, le prince charmant islamique ne verra que du bien dans son profil, de plus, le fait d’endurer la relation et de patienter lui permettra d’avoir du mérite aux yeux d’Allah et de s’élever spirituellement.
La limite entre le borderline tolérable et le borderline intolérable
On peut savoir quand il est utile de patienter face à un borderline lorsqu’il y a une amélioration des symptômes et que la personne se stabilise spirituellement, dans le cas contraire, lorsqu’il y a une dégringolade spirituelle et qu’il y a une non amélioration des symptômes, alors la relation est toxique donc il ne faut pas patienter et continuer la relation.
Le trouble peut être intolérable lorsqu’il y a une dégringolade spirituelle de l’élément canalisateur et une non amélioration des symptômes, et lorsqu’il est ingrat et ne reconnaît pas les bienfaits d’être marié avec une personne qui ferme les yeux sur la lourdeur relationnelle et qui patiente.
Alors qu’il peut être tolérable, si le borderline reconnaît la lourdeur qu’il peut faire subir et qu’il demande pardon lorsqu’il y a des exagérations lors de la contrariété, alors il se stabilise et l’élément canalisateur s’élève de par les efforts qu’il fournit pour le canaliser et donc, il est louable de continuer à patienter pour lui venir en aide.
Pour finir, il y a des cas où le borderline est meneur et que l’élément canalisateur est suiveur alors la clé de la résolution se trouve dans le profil borderline, c’est lui qui doit s’auto canaliser, ce qui génère une frustration chez lui de ne pas pouvoir être canalisé par l’autre et il est plus difficile de se stabiliser dans ce cas.
Souvent, le borderline a une famille négative dont il ne veut pas se défaire et est un relais par lequel il véhicule des ténèbres chez sa victime. En le coupant des relations toxiques qu’il peut avoir, les symptômes peuvent nettement s’améliorer.
C’est pourquoi quand on l’isole des relations toxiques familiales et qu’on l’alimente en luminosité, et qu’il se canalise par une relation d’affection susceptible de le stabiliser alors on peut faire disparaître les éléments négatifs de son profil.
La difficulté sera de perdurer dans cette ligne de conduite, il est important de bien choisir son prétendant afin qu’il soit un profil complémentaire. (exemple : un prétendant qui voyage souvent ne va pas être compatible avec un profil borderline du fait qu’il a besoin d’être équilibré par une présence constante qui le stabilise au niveau de l’affection)
Le trouble de la personnalité Borderline en format vidéo
Cet article est une retranscription du contenu de la vidéo ci-dessous.