Le fléau du suicide
Si les gens se réfugient parfois dans l’alcool ou dans la drogue, c’est pour quitter la réalité car ils souffrent et donc cette réalité là, ils veulent la fuir en empruntant ces voies là.
Il existe un voyage à travers le temps et l’espace que l’on peut faire et que l’on doit faire, c’est le voyage par le cœur et celui de l'âme, et non celui par l’âme car l’âme est étroitement liée au corps .
Lettre à tous ceux et toutes celles qui sont tentés par le suicide
« Tu ne me connais pas et je ne te connais pas, et pourtant je te destine ces quelques lignes pour toi, qui submergé par la douleur et la souffrance, ne veut plus, ne veut pas de cette vie ici bas, que tu aies tenté, par le passé, de mettre fin à ta vie, que tu aspires, dans le futur, à mettre fin à tes jours ou que tu aies réussi à notre instant présent, par ton suicide, à nous quitter le corps froid.
Je m’adresse à toi, même si tu n’es plus là, même si tu es toujours dans le coma, même si ton électroencéphalogramme est plat, pour t’expliquer pourquoi il ne fallait pas, pourquoi le diable s’est joué de toi et en quoi nous avons toutes et tous, ici présent, énormément manqué vis à vis de tes droits.
C’est les yeux larmoyants, la gorge nouée, la poitrine serrée et le cœur en colère que je t’écris, comme si j’étais, par la blessure que tu m’infliges par ton départ, le seul être qui ne bouge pas dans ce monde en mouvement autour de moi, je suis en colère mais pas contre toi, je le suis contre ce démon que je vois derrière toi, contre cette toxicité autour de toi, contre notre démission à ton endroit, contre ce scénario qui t’a mené là, à n’être désormais présente que par le corps et plus par ton âme.
Je voulais te dire, j’aurais aimé te dire que la vie est belle, elle est tellement belle alors pourquoi la douleur a eu raison de toi ? car je sais au fond que tu aimes la vie, car celui qui veut mettre fin à ces jours, en réalité, il ne renie pas la vie, il ne fait seulement que renier une vie de souffrance, une vie de peine, aussi la vie est une chose et la souffrance en est une autre, et c’est lorsque les deux s’identifient que le désir de mourir peut nous envahir mais la vie n’est qu’un support qui peut porter des joies et des plaisirs, des peines et des douleurs et il nous appartient le devoir si l’on tient à ne pas souffrir de maintenir l’écart entre la vie et les ressentis qu’elle peut produire.
C’est seulement par la compréhension que nous pouvons maintenir cet écart afin que les joies d’ici bas ne nous voilent pas par rapport à nos devoirs vis à vis de la vie après la mort ou que les souffrances nous convient à vouloir cesser de vivre, cesser de combattre, cesser de croire, aussi le diable, dont la vocation est de nous détruire, aspire à se réjouir de nous voir souffrir, c’est lui qui est derrière nos incompréhensions, derrière notre culpabilisation, derrière le coffrage de nos secrets, derrière notre isolement car plus tu brises les liens de lumière, plus tu construis simultanément vers ton cœur des liens de ténèbres par lesquels il aspire à assoir en toi sa maléfique domination.
Alors regarde, regarde ta vie, voyage à travers le temps et dis moi si tu vois enfin la stratégie de celui qui t’a écarté de ta famille, de ton mari, de tes vraies amies pour te confier aux mains de ceux qui t’ont détruit car lorsque la toxicité subie mène à se réfugier vers une autre forme de toxicité alors sois convaincue que le but du démon est d’éradiquer et de faire disparaître en ta poitrine toute forme d’espoir.
Le diable, cet être invisible qui chuchote dans ta conscience, c’est lui qui a cassé tes liens d’amour sincères, c’est le même diable qui t’a poussé à aller vers des liens hypocrites qui ne durent pour le pervers que tant qu’il y a profit et ce, jusqu’à ce que s’ajoute à la douleur de perdre tes liens essentiels, la perte de tes liens illusoires, ces mêmes liens que le démon t’a présenté comme une compensation à ce gouffre que tu ressens, ce vide noir, de sorte qu’il puisse s’assurer de ton suicide car le désespoir est inéluctable, inévitable, imparable pour celui dont le refuge au malheur n’est qu’un leurre.
Si ta famille était vraiment une famille, tu ne serais pas là, si le foyer dans lequel tu as grandi n’était pas toxique, tu ne serais pas là car ils t’ont perdu aujourd’hui mais, en réalité, ils t’ont perdu il y a longtemps, il y a, à l’heure d’aujourd’hui, des foyers dans lesquels il n’y a pas la foi et pourtant, il y a moins de toxicité que ces foyers de musulmans, pourquoi ? parce que qu’est ce qui nourrit la toxicité si ce n’est l’association à Dieu.
Vous avez des familles non musulmanes qui sont plus stables que des familles « musulmanes » car ils ne font pas de sorcellerie et dans ces foyers musulmans où il y a beaucoup de sorcellerie, il y a justement ces vecteurs négatifs qui vont déstabiliser les enfants, alors oui le constat est cruel, il y a des foyers, où il n’y a pas la foi, qui sont plus stables que ces foyers à l’apparence musulmane parce qu’il y a de l’associationnisme actif, les gens vont voir des marabouts, introduisent des vecteurs négatifs au sein des foyers et ce sont ces vecteurs négatifs qui vont pousser justement ces enfants, peut être, à souffrir, à s’isoler et à faire de mauvaises rencontres pour, ensuite, se donner la mort.
Si ta famille était vraiment une famille, tu ne serais pas là, si le foyer dans lequel tu as grandi n’était pas toxique, tu ne serais pas là, si tu te serais confiée à de bonnes personnes pendant tes moments de solitude, tu ne serais pas là, maintenue en vie par des appareils, allongée, visitée par tes proches et des gens que tu ne connais même pas, qui aimeraient te dire : « reviens, bas toi, tu manques, ne pars pas, tu comptes pour nous même si l’on ne te connaît pas ! »
Ne pas se faire leurer
Alors ne laisse pas ce diable te faire croire que personne n’est là pour toi, ne le laisse pas sourire derrière toi de te faire franchir 3 étapes :
briser la confiance en tes liens familiaux, briser la confiance que tu peux avoir en tes liens essentiels
te pousser à coffrer tes douleurs et à souffrir dans la solitude, à te renfermer
te diriger, à titre de compensation, vers des pervers manipulateurs qui font ajouter à ta douleur une autre couche de douleur jusqu’à ce que tu aies le courage de mourir dans la voie de Satan, pas dans la voie d’Allah car mourir pour exister aux yeux de celui qui t’a détruit est une forme, en réalité, d’adoration, ce sacrifice montre que ta vie avait moins d’importance que celui qui t’a consumé, ruiné, manipulé, torturé car même après la mort, tu as espéré son attention en essayant, par ton geste, de le culpabiliser, de sorte que le relais se transmet par le traumatisme et que le démon se déplace après t’avoir tué
Combien sont nombreux ceux qui veulent mourir car ne supportant pas le poids de la culpabilité, quand Satan, par de l’illusoire, du mensonge ou de la manipulation, les a poussé à transgresser les limites sacrées, combien sont-elles nombreuses celles qui sont prêtes à se sacrifier pour transmettre, consciemment ou pas, cette même culpabilité en elles qui les ronge, cette culpabilité qui anime cette petite lettre car, parfois, il est vrai que seulement quelques mots sincères suffisent pour redonner de l’espoir, pour faire tomber des masques et briser ces ponts ténébreux qui veulent asphyxier ce cœur de 2 nourritures si essentielles que sont l’amour et le bonheur.
J’espère que tu ne fléchiras pas et que tu feras échouer le plan de ce diable par la victoire de ta joie en te confiant à de sages personnes qui n’attendent que ça de devenir ta nouvelle famille et te tendre leurs mains chaleureuses avant que la tienne ne se crispe, pour toujours, dans le froid. »
Suite à ce décès, nous avons décidé de créer, au sein de l’association Hayat, un pôle réservé à l’accompagnement des personnes tentées par le suicide et nous destinons les fruits de ce projet à celle qui nous aura inspiré.
Le fléau du suicide en format vidéo
Cet article est une retranscription du contenu de la vidéo ci-dessous.